Jour 1 – Marahau à
Anchorage Bay (12,4 km - 4h45)
Une belle journée ensoleillée s’annonce.
En route pour Marahau, Serge se trompe de sortie à un rond-point et nous
voilà à nouveau en route pour Nelson.
Dix kilomètres plus tard, nous revenons au même rond-point et cette
fois-ci, nous prenons la bonne direction.
Notre premier arrêt est à Marahau, porte d’entrée du parc national Abel
Tasman, au magasin d’équipement de camping où nous louons un
petit poêle de camping pour un prix modique. Notre deuxième arrêt est à
Aqua-Taxi pour faire transporter nos sacs à dos à chaque endroit où nous
passerons la nuit les trois prochains jours.
Nous sommes maintenant prêts à nous mettre en route sur le sentier Abel
Tasman, équipés de nos mini-sacs à dos et de nos caméras. Pendant quelques centaines de mètres, le sentier
longe la plage et contourne la baie Marahau.
Début du sentier Abel Tasman à Marahau |
Le sentier est vraiment agréable à marcher car il est en terre battue et
sans roches à contourner. Nous longeons
de nombreuses baies, qui donnent sur la mer Tasman, sous le couvert des arbres
qui sont très odorants, et nous traversons des ponts sous lesquels coulent des
ruisseaux et des chutes. Pendant que nous marchons, les kayakistes s’en donnent
à cœur joie sur l’eau et sur les plages.
Une baie parfaite pour les kayakistes |
Une mignonne petite chute |
Terrain de jeu des kayakistes |
Le temps se réchauffe énormément et le sentier monte et descend. Maintenant nos sacs à dos sont pleins des
vêtements que nous enlevons. A midi, nous nous arrêtons à la plage Stilwell
pour manger nos sandwichs, petites tomates et bananes; il était temps car nos
estomacs gargouillaient sans cesse.
Nous arrivons finalement à Anchorage Hut à 14h00, mais nos sacs à dos ne
sont pas encore là. Moi qui avais hâte
de troquer mes bottes de marche pour mes sandales, car ma petite orteil du pied
gauche est très sensible, je dois attendre l'arrivée du bateau jusqu’à 15h30. Nous nous installons dans un dortoir de 10
lits à 2 étages que nous partageons avec de jeunes allemandes et malaisiennes
ainsi qu’une maman et ses 2 filles. Durant l’après-midi, les marcheurs relaxent
en lisant, en s’étendant sur la plage ou en se promenant dans les
environs. Nous allons faire un tour au
terrain de camping voisin où de petites tentes sont montées pour les marcheurs
et les kayakistes qui passent la nuit dans la baie.
Anchorage Hut |
Vers 17h, la cuisine commence à s’animer. Chacun vient y cuire son repas sur les grands
comptoirs en stainless, puis tout le monde s’installe aux grandes tables et
font connaissance avec leurs voisins. En
soirée, le temps se rafraîchit beaucoup à l’extérieur, mais il fait bon dans la
grande salle commune au coin du feu.
La salle commune d'Anchorage Hut |
A 21h00, nous retournons à notre
dortoir où il n’y a pas d’électricité.
Nos lampes de tête auraient été bien utiles mais nous les avons oubliées
dans l’auto à Marahau.
Jour 2 – Anchorage
Bay à Bark Bay (11,5 km – 4h30)
Nous quittons la hutte d’Anchorage Bay à 8h40 en longeant la plage; le
ciel est couvert de nuages et nous espérons que ceux-ci iront se déverser ailleurs
que sur nos têtes. La marée est montante
et Serge, qui jase et n’est pas attentif, se retrouve les pieds dans l’eau. En
raison de la marée haute, nous devons prendre le chemin le plus long pour nous
rendre à Torrent Bay. Nous débutons par une longue montée de 100 mètres qui
nous prend 30 minutes. Le sentier entre
dans la forêt et nous avons comme seuls compagnons les oiseaux et les abeilles
qui bourdonnent à nos oreilles.
C'est là que le skipper du bateau-taxi va ramasser nos sacs |
Serge et Nathan, le gars d'Ottawa |
A Torrent Bay, nous traversons un petit village accessible uniquement
par mer. Il y a une vingtaine de chalets
seulement et aujourd’hui nous sommes plus de marcheurs que de résidants. Nous avons dû prendre le sentier le plus long car la marée est montante; à marée basse nous aurions pu traverser par la plage et raccourcir notre trajet de 3 kilomètres.
t |
Sur le sentier à Torrent Bay |
Voyez-vous le petit bout de plage qui est sous l'eau? C'est pour ça le grand détour. |
Nous entamons une longue descente et pensons que c’est pour rejoindre
Bark Bay. Mais non, c’est pour traverser Falls River sur un étroit pont
suspendu. Et nous recommençons à monter à nouveau. Comme le sentier est étroit et rocailleux,
nous sortons nos bâtons de marche pour rendre les montées et descentes plus
faciles.
Serge s'amuse sur le pont suspendu |
Notre dortoir à Bark Bay |
Le coin cuisine |
Pour souper ce soir, nous mangeons le chili déshydraté que j’ai apporté
dans nos bagages; on se croirait en camping.
La soirée est fraîche et ça demande un effort pour aller nous laver aux
toilettes qui se trouvent à l’extérieur. La seule douche disponible est à
l’extérieur, cachée derrière un paravent; on se passe de la douche encore une
fois.
Non, Serge n'est pas si brave, il ne fait que semblant de prendre une douche froide |
Jour 3 – Bark Bay à Awaroa Bay
La journée s’annonce morose. Juste après le déjeuner le vent se lève, le
ciel se couvre et une pluie forte commence. Nous ne trouvons aucune plaisir à
aller marcher dans ces conditions, alors nous décidons de prendre le bateau-taxi
pour nous rendre à notre destination de la journée; Janice, Gary et leurs deux
filles font de même. Après 45 minutes à
se faire brasser à cause des fortes vagues qui frappent le fond du bateau, nous
arrivons à Awaroa Bay. Jayne et Caitlyn
ont trouvé ça bien amusant. Le skipper
du bateau a la gentillesse de nous débarquer sur la plage à 5 minutes de la
hutte et, malgré tout, nous arrivons tout détrempés.
A Marahau Bay sous la pluie et le vent |
Nous sommes les seuls à la hutte pour le moment. Gary s’empresse d’allumer
le foyer tandis que nous installons des cordes à linge pour y faire sécher nos
vêtements et nos sacs. Gary et sa
famille voyagent en Nouvelle-Zélande pour 3 mois. Ils ont pris entente avec le
directeur de l’école des filles pour que leurs professeurs leur envoient leurs
travaux par Internet. A chaque jour, ou presque, elles vont à une bibliothèque pour utiliser un ordinateur et faire leurs travaux. Catlyn est en 9e année et Jayne en
6e année, elles sont adorables.
Caitlyn et Jayne ont adopté Serge comme grand-père |
A l’heure du dîner la pluie cesse
et le soleil apparaît. Nathan, le gars d’Ottawa,
arrive. Il a marché sous la pluie depuis Bark Bay avec son lourd sac à dos.
Nous sommes maintenant sept canadiens à la hutte. Nathan attend la marée
basse puis continue sa marche jusqu’à Totartanui, 7 kilomètres plus loin où il campera.
En après-midi, nous partons par la plage pour nous rendre à Awaroa Lodge où le bon temps et le confort sont assurés. Nous nous
installons sur la terrasse, sirotons des breuvages et nous gavons de brownies
au chocolat et de pains grillés avec trempettes.
La terrasse à Awaroa Lodge |
Nous revenons à la hutte vers 18h00 et constatons que la marée commence
à monter. Dans une baie, il est impossible de passer sans se mouiller les
pieds. Serge m’embarque sur son dos, tandis que Caitlyn transporte sa mère.
Caitlyn transporte sa mère et Serge les encourage |
A la hutte, plusieurs autres marcheurs sont arrivés dont un jeune français de
Lorraine et sa mère qui est venue le rejoindre. Il nous offre de goûter à une
boisson de chez lui, la Mirabelle de Lorraine à 45% d’alcool. Une chance qu’il
nous a donné seulement un bouchon car c’est fort en titi!. C’est bientôt l’heure d’aller nous
coucher. Caitlyn et Jayne se perche sur
les lits du haut avec leurs parents, tandis que Serge et moi prenons deux
matelas du bas en compagnie de deux filles que nous croisons depuis quelques
jours.
Caitlyn et Jayne perchées sur leurs lits |
Nos matelas à l'étage du bas à l'avant |
Jour 4 – Le retour à
Marahau
Le jeune français s’apprête à partir pour revenir à pied à Anchorage Bay
(25 kilomètres) mais il a des ampoules aux pieds. Je lui donne un morceau de moleskin qui, j’espère,
lui permettra de ne pas trop souffrir. A 8h45, nous faisons nos adieux à la
petite famille Waterhouse de Saskatachewan qui continuera sa marche pour une autre journée.
La famille Waterhouse de Saskatchewan |
Puis nous partons le long de la plage, nos sacs accrochés à l’avant et à
l’arrière, sandales aux pieds et bottes de marche à la main, pour aller prendre
le bateau-taxi afin de retourner à Marahau.
En route pour prendre le bateau-taxi sur la plage d'Awarao Lodge |
Déjà, la marée monte rapidement et envahit la plage; à un
certain endroit, nous sommes sûrement les derniers à passer au sec. Nous devons quand même traverser une baie
dans l’eau jusqu’aux mollets.
J’aime bien marcher le matin car il n’y a pas de vent, pas
ou peu de marcheurs et les oiseaux chantent.
Arrivés à Awaroa Bay, 45 minutes plus tard, l’atmosphère est si
invitante que nous nous laissons tenter par un immense brownie et des jus de
fruits.
Nous descendons ensuite à la plage en espérant prendre le bateau
de 10h30, bien que nous ayions réservé nos places pour le bateau de 13h30. Nous
sommes chanceux, le skipper nous laisse embarquer.
En attendant le bateau-taxi |
Voilà notre taxi |
A Totaranui, un peu plus au nord, Nathan, le gars d’Ottawa,
embarque à bord du bateau. Il devait
continuer plus loin, mais il n’en peut plus avec son sac trop pesant. Il retourne avec nous à Marahau. Sur le chemin du retour, le paysage nous est familier;
nous reconnaissons les baies où nous avons passé la nuit et où nous avons
pique-niqué. Le bateau file à toute allure et nous arrivons finalement à
Marahau à 12h30. Le skipper accoste le
bateau sur une rampe où se trouve un tracteur avec une remorque. Il monte le
bateau sur la remorque, il descend du bateau et va conduire le tracteur.
Maintenant nous nous promenons dans la petite ville à bord d’un bateau tiré par
un tracteur; c’est assez original.
Notre bateau-taxi se promène dans la rue |
Nous retrouvons notre auto, retournons le petit poêle au
magasin de location, puis partons pour Motueka.
Carl : tu avais bien raison de nous conseiller d’aller
à Abel Tasman; nous en gardons de merveilleux souvenirs.
Et pour ceux qui s’inquiètent de mes orteils, et bien, elles
vont beaucoup mieux.
Quelle idée saugrenue de se promener avec un sac à dos pareil! Je n'y vois tellement pas d'intérêt! Mais la vue sur la plage, oui. Jaser avec des étrangers aussi. Regarder les montagnes, bien sûr. Mais le camping et le sac à dos???
RépondreEffacerJe reconnais bien là la princesse qui voyage en "classe affaire". Le bon côté de voyager avec un sac à dos, est que tu n'apportes pas avec toi un paquet de cossins inutiles. Il faudrait que tu essaies un jour.
EffacerBravo les parents....continuez!!!!
RépondreEffacerIci tout va bien...la neige a fondu et Camille est malade...Chloe par contre est en pleine forme!!
Bonne soiree
Mr. Anonymous
J'ai réussi à lire votre récit alors que nous sommes en Floride, bonne continuation, vous êtes courageux. Lise et Yvan
RépondreEffacerQuelle belle aventure vous vivez !!!
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