mardi 4 novembre 2014

3 novembre – Waitangi Treaty Grounds

Quand il pleut à Paihia, c’est le déluge et c’est ce qui nous attend à notre réveil.  Ça nous fait encore plus apprécié notre appartement où nous pouvons vaquer au lavage de nos vêtements, prendre un bon déjeuner tranquillement et mettre à jour le blogue; mais l’internet ne fonctionne pas.  C’est là que j’apprécie encore plus la tablette Surface que nous avons apportée avec nous. Une fois la rédaction du texte ainsi que le choix des photos terminés, il ne nous restera qu’à attendre que le réseau fonctionne ou bien aller dans un café internet.

Il est 11h00 et la pluie a cessé. Nous partons pour Kawakawa situé à 13 km au sud pour faire des provisions pour le dîner et le souper.  Il n’y a pas d’épicerie à grande surface et les prix sont chers, alors on encourage l’économie locale.  Nous faisons arrêt à la boucherie et achetons des brochettes de poulet et légumes marinées pour faire un « stir fry » ce soir.

De retour à l’auberge, nous croisons Alizée, la gentille française originaire de la région de Bordeaux, qui nous a accueillis à notre arrivée.  Nous l’invitons à venir souper avec nous ce soir.  Elle semble être surprise de l’invitation mais accepte avec plaisir.  Elle a à peine 20 ans et voyage seule avec des moyens réduits.  Pour obtenir l’hébergement gratuit, elle fait le ménage des chambres et dortoirs. Elle est à la recherche d’un emploi rémunéré pour les prochains mois afin de pouvoir continuer son voyage en Nouvelle-Zélande. 

À peine 3 kilomètres du centre-ville se trouve Waitangi Treaty Grounds, l’endroit le plus célèbre et vénéré de la région.  Nous nous y rendons pour la visite guidée de 14h00. Nous sommes accueillis par le guide maori, Ngati Kawa, qui nous raconte l’histoire du traité signé par les chefs maori et les représentants de l’Angleterre en 1840. Ils nous présentent aussi les personnages clés de cet événement, dont celui qu’il préfère, son ancêtre à la 16e génération qui est parmi les signataires du traité.  Le traité garantissait aux maori la possession de leurs terres, leurs forêts et leurs pêches.  D’autre part, les chefs maori renonçaient à leur souveraineté et l’Angleterre prenait entièrement contrôle  de l’achat des terres du peuple maori et la revente aux nouveaux colons.  Le traité offrait aussi aux maori tous les droits et privilèges accordés aux citoyens britanniques.  Après des heures de débats, le traité fut signé le 6 février, la version maori par les chefs maori et la version anglaise par les représentants de la reine, malgré les erreurs de traduction qui existaient entre les deux versions et qui causeront des conflits pour des années à venir.

Ngati Kawa, notre guide maori
Ngati est fier de nous parler de ses ancêtres venus des îles du Pacifique à bord de canots de guerre long de 35 mètres; ces canots pouvaient loger 120 maori et nécessitaient un minimum de 76 rameurs pour naviguer en toute sécurité sur l’eau. Mais comment ont-ils pu savoir qu’il y avait une terre au-delà de leurs îles? Ngati nous explique que le grand chef Kupe, dans sa sagesse, a suivi les oiseaux migrateurs, se disant que ceux-ci devraient à un moment donné se poser sur la terre ferme pour se reposer et se nourrir. C’est ainsi que les maori sont devenus les premiers humains à découvrir la Nouvelle-Zélande qu’ils ont nommé « Aotearoa » au 10e siècle.

Le 6 février de chaque année ce canot est mis à l’eau dans le cadre des cérémonies de célébration du traité de Waitangi.

Ngatokimatawhaorua, les bateaux maori
Nous nous rendons ensuite près de la maison de rassemblement des maori, « Te whare Runanga » et attendons l’arrivée du groupe Te Pitowhenua qui nous introduira à la culture indigène avec des danses, des chants et des cris de guerre, dans leurs costumes traditionnelles. A leur arrivée, des petits enfants se sont mis à pleurer, c’est qu’ils sont assez impressionnants et épeurants pour des petits.

Maison de rassemblement des maori
Guerrier maori
Après avoir enlevé nos chaussures et nos casquettes, nous pénétrons dans la maison de rassemblement où débute la performance culturelle avec les armes de guerre, les jeux de bâtons et le fameux haka. Après le spectacle les membres du groupe acceptent gentiment de prendre des photos avec nous.  Ce fut un spectacle saisissant que nous avons beaucoup aimé.


Un bisou pour mon guerrier préféré
Deux guerriers sympathiques
Le soleil et la chaleur sont revenus et nous soupons sur le patio ce soir en compagnie d’Alizée.  Cette fois-ci, je n’ai pas maqué mon coup, c’est très bon : salade verte et tomate, riz et « stir fry » au poulet et légumes, éclairs au chocolat (et oui, Serge en a déniché à l’épicerie) et vin blanc.

Souper avec Alizée
Nous faisons nos adieux à notre fille adoptive pour un soir en souhaitant qu’elle vienne découvrir le Canada un jour.

3 commentaires:

  1. Quelle belle expérience! ça me donne le goût d'y aller aussi!
    Maya et ses cousines ont passé l'halloween sous la pluie. Elles ont seulement fait deux rues cette année. Elles ont eu quand même assez de bonbons! Les papa se sont amusés comme d'habitude!

    Thierry

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  2. Et je ne suis pas surprise de votre gentillesse d'inviter la jeune française...et Patricia, il faudra que tu me donnes des cours de "blog", il est magnifique le tien et facile de s'y retrouver...

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  3. Tu n'as qu'à arrêter à la maison à ton retour du Sud et je te montrerai comment faire.

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