Quand il pleut à Paihia, c’est le déluge et c’est ce qui
nous attend à notre réveil. Ça nous fait
encore plus apprécié notre appartement où nous pouvons vaquer au lavage de nos
vêtements, prendre un bon déjeuner tranquillement et mettre à jour le blogue; mais
l’internet ne fonctionne pas. C’est là
que j’apprécie encore plus la tablette Surface que nous avons apportée avec
nous. Une fois la rédaction du texte ainsi que le choix des photos terminés, il
ne nous restera qu’à attendre que le réseau fonctionne ou bien aller dans un
café internet.
Il est 11h00 et la pluie a cessé. Nous partons pour Kawakawa
situé à 13 km au sud pour faire des provisions pour le dîner et le souper. Il n’y a pas d’épicerie à grande surface et
les prix sont chers, alors on encourage l’économie locale. Nous faisons arrêt à la boucherie et achetons
des brochettes de poulet et légumes marinées pour faire un « stir
fry » ce soir.
De retour à l’auberge, nous croisons Alizée, la gentille
française originaire de la région de Bordeaux, qui nous a accueillis à notre
arrivée. Nous l’invitons à venir souper
avec nous ce soir. Elle semble être
surprise de l’invitation mais accepte avec plaisir. Elle a à peine 20 ans et voyage seule avec
des moyens réduits. Pour obtenir
l’hébergement gratuit, elle fait le ménage des chambres et dortoirs. Elle est à
la recherche d’un emploi rémunéré pour les prochains mois afin de pouvoir
continuer son voyage en Nouvelle-Zélande.
À peine 3 kilomètres du centre-ville se trouve Waitangi
Treaty Grounds, l’endroit le plus célèbre et vénéré de la région. Nous nous y rendons pour la visite guidée de
14h00. Nous sommes accueillis par le guide maori, Ngati Kawa, qui nous raconte
l’histoire du traité signé par les chefs maori et les représentants de
l’Angleterre en 1840. Ils nous présentent aussi les personnages clés de cet
événement, dont celui qu’il préfère, son ancêtre à la 16e génération
qui est parmi les signataires du traité. Le traité garantissait aux maori la possession
de leurs terres, leurs forêts et leurs pêches.
D’autre part, les chefs maori renonçaient à leur souveraineté et l’Angleterre
prenait entièrement contrôle de l’achat
des terres du peuple maori et la revente aux nouveaux colons. Le traité offrait aussi aux maori tous les
droits et privilèges accordés aux citoyens britanniques. Après des heures de débats, le traité fut
signé le 6 février, la version maori par les chefs maori et la version anglaise
par les représentants de la reine, malgré les erreurs de traduction qui existaient
entre les deux versions et qui causeront des conflits pour des années à venir.
Ngati Kawa, notre guide maori |
Ngati est fier de nous parler de ses ancêtres venus des îles
du Pacifique à bord de canots de guerre long de 35 mètres; ces canots pouvaient
loger 120 maori et nécessitaient un minimum de 76 rameurs pour naviguer en
toute sécurité sur l’eau. Mais comment ont-ils pu savoir qu’il y avait une
terre au-delà de leurs îles? Ngati nous explique que le grand chef Kupe, dans sa
sagesse, a suivi les oiseaux migrateurs, se disant que ceux-ci devraient à un
moment donné se poser sur la terre ferme pour se reposer et se nourrir. C’est
ainsi que les maori sont devenus les premiers humains à découvrir la
Nouvelle-Zélande qu’ils ont nommé « Aotearoa » au 10e
siècle.
Le 6 février de chaque année ce canot est mis à l’eau dans
le cadre des cérémonies de célébration du traité de Waitangi.
Ngatokimatawhaorua, les bateaux maori |
Nous nous rendons ensuite près de la maison de rassemblement
des maori, « Te whare Runanga » et attendons l’arrivée du groupe Te
Pitowhenua qui nous introduira à la culture indigène avec des danses, des
chants et des cris de guerre, dans leurs costumes traditionnelles. A leur
arrivée, des petits enfants se sont mis à pleurer, c’est qu’ils sont assez
impressionnants et épeurants pour des petits.
Maison de rassemblement des maori |
Guerrier maori |
Après avoir enlevé nos chaussures et nos casquettes, nous
pénétrons dans la maison de rassemblement où débute la performance culturelle
avec les armes de guerre, les jeux de bâtons et le fameux haka. Après le
spectacle les membres du groupe acceptent gentiment de prendre des photos avec
nous. Ce fut un spectacle saisissant que
nous avons beaucoup aimé.
Un bisou pour mon guerrier préféré |
Deux guerriers sympathiques |
Souper avec Alizée |
Quelle belle expérience! ça me donne le goût d'y aller aussi!
RépondreEffacerMaya et ses cousines ont passé l'halloween sous la pluie. Elles ont seulement fait deux rues cette année. Elles ont eu quand même assez de bonbons! Les papa se sont amusés comme d'habitude!
Thierry
Et je ne suis pas surprise de votre gentillesse d'inviter la jeune française...et Patricia, il faudra que tu me donnes des cours de "blog", il est magnifique le tien et facile de s'y retrouver...
RépondreEffacerTu n'as qu'à arrêter à la maison à ton retour du Sud et je te montrerai comment faire.
RépondreEffacer