lundi 10 novembre 2014

9 novembre – Tongariro Crossing

Nous arrivons au Plateau Lodge dans National Park Village samedi en fin d’après-midi.  Le lodge fait partie des Backpackers Hostels et est exceptionnellement beau. Je cuisine des pâtes pour le souper et prépare notre lunch pour le lendemain midi. Nos sacs à dos sont prêts, remplis de manteaux chauds, tuques, gants, crème solaire, beaucoup d’eau et bâtons de marche; nous nous couchons tôt, prêts pour le grand défi de notre voyage : la traversée du Tongariro avec une montée de 800 mètres et une descente de 1100 mètres.

Plateau Lodge où nous passons 2 jours
Il est 6h00 dimanche matin, le cadran sonne; vite nous nous levons et déjeunons car le départ en mini-bus pour le début du sentier est à 7h00. 

Nous avec nos compagnons de marche de Plateau Lodge
7h30 (1100 mètres) – Le chauffeur du mini-bus nous dépose au stationnement de Mangatepopo. Une guide nous informe qu’une jeune indonésienne est portée disparue depuis la veille; nous entendons l’hélicoptère qui est à sa recherche. Nous débutons ensuite notre randonnée en compagnie de marcheurs venus de tous les coins du monde. Au début, le sentier est facile et bordé de trottoirs pour protéger la végétation; les ruisseaux coulent des montagnes de chaque côté. Il fait chaud, les manteaux, tuques et gants retournent dans nos sacs à dos.



8h50 (1350 mètres) – Nous arrivons à Soda Springs, dernier endroit où nous trouverons des toilettes, donc tout le monde s’arrête pour faire un pipi. Nous débutons ensuite la montée vers South Crater.

Les toilettes à Soda Springs

La montée vers South Crater


10h10 (1650 mètres) – Après un nombre incalculable d’escaliers, nous arrivons à South Crater et marchons enfin sur le plat; le sentier est bordé de neige. Débute ensuite une autre montée enneigée plus difficile où nous nous accrochons à des chaînes le long de certains passages. Le vent souffle maintenant à 20 km à l'heure et nous sortons à nouveau de nos sacs les manteaux, tuques et gants. 

Sentier sur South Crater

La montée continue et il fait plus froid

11h20 (1886 mètres) – Nous arrivons enfin à Red Crater après l’ultime montée. Il était temps car les muscles de nos jambes n’en peuvent plus. Nous ne nous attardons pas trop car le vent souffle fort et il fait froid. 

Tout en haut, Red Crater

Sur Red Crater
Débute ensuite la descente vers Emerald Lakes, la plus bizarre descente sur un sentier abrupte sur fond de sable de lave instable. Je descends en parallèle appuyée sur mes deux bâtons de marche. Une jeune malaisienne est assise par terre dans la descente, morte de peur; je lui offre un de mes bâtons pour l’aider.  Serge glisse dans la descente et fait quelques mètres sur les fesses; il est quitte pour quelques écorchures et une bonne frousse.  Comme la jeune fille tarde à terminer sa descente et me remettre mon bâton, nous décidons de prendre notre lunch à cet endroit, assis sur des rochers.



La descente de Red Crater
Emerald Lakes

Au menu, sandwichs au jambon et petites tomates
12h45 (1725 mètres) – Une autre montée nous attend avant d'atteindre Blue Lake; nous nous y attardons quelques minutes seulement pour se reposer et admirer la beauté du lac.

Repos à Blue Lake
14h00 – Nous débutons la descente de Tongariro à flanc de montagne où des obstacles nous attendent, puis dans un sentier en lacets que je descends en marchant et en joggant afin de rattraper Serge.

C'est moi dans un passage difficile

Sentier à flanc de montagne

Sentier qui descend de la montagne en lacets
Serge part à un pas rapide car nous devons attraper le mini-bus de 15h30 et il nous reste encore un minimum de 1h30 de marche avant d’atteindre le stationnement de  Ketetahi (800 mètres d'altitude).  De mon côté je fais un sprint final dans les derniers kilomètres, sans trop m’attarder à admirer les ruisseaux et la forêt qui nous entourent et sans penser à mes jambes et mes cuisses qui me font souffrir et à l’ampoule que je sens sous les orteils de mon pied droit.  J’arrive enfin à l’arrêt d’autobus à 15h28, bonne dernière du groupe; Serge s’était assuré que le chauffeur m’attende.  Il a même été surpris de me voir arriver 8 minutes après lui, pensant que je prendrais plus de retard que cela.


La descente de l’autobus fut laborieuse, mes jambes et mes cuisses ne supportant plus l’effort. Je réserve donc tout de suite le « hot tub » pour 17h30. Après une douche bien méritée, nous allons nous y prélasser pour 30 minutes et partons ensuite pour le restaurant car nous l’avons bien gagné.

Nous sommes vraiment fiers d’avoir réussi cet exploit en 8 heures et heureux d’avoir eu du soleil toute la journée et que le vent se soit tenu tranquille, ce qui est rare sur le Tongariro.

Nous avons appris à notre retour que la jeune indonésienne avait été retrouvée à 8 h du matin sur une montagne avoisinante; la nuit a dû être pénible pour elle mais heureusement elle est en vie.

N'oubliez pas de cliquer sur les photos pour les voir en grand format.

10 novembre – Napier

Pendant que nous entendons les marcheurs du jour s’affairer à déjeuner et à se préparer pour le départ vers Tongariro, nous nous prélassons au lit. Vers 7h00, nous les regardons partir à bord du mini-bus en nous désolant pour eux car la journée sera nuageuse et les vents seront de 50 km/heure; il y aura même un peu de pluie.  Nous ressentons les séquelles de notre marche de la veille; mes jambes, mes cuisses et mon ampoule me font beaucoup souffrir, tandis que Serge se plaint d’un mal de genou.   Nous déjeunons en compagnie de Mélissa, une jeune française et de deux jeunes malaisiennes qui vivent à Auckland; elles nous donnent de bonnes suggestions d’endroits à visiter.

Nous quittons le lodge vers 10h30, car l’écriture du blogue et le choix des photos m’a pris beaucoup de temps; nous partons ensuite en direction de la ville de Napier en passant par Lake Taupo.  Il vente le long du lac et il ne fait pas très chaud; nous continuons notre route et arrêtons finalement à un lookout du côté ouest de l’île pour dîner.  Comme d’habitude, nous ouvrons le coffre de l’auto et préparons nos sandwichs sur le couvercle de la glacière.  Pas très sophistiqué, mais ça calme notre faim.  En prime, nous avons vue sur une splendide chute.


Nous arrivons à Napier vers 14h30 et partons à la recherche de Criterion Backpackers hostel. Il n’est pas facile à trouver car le GPS ne le reconnaît pas et la rue nous semble une rue piétonnière de prime abord.  Je m’informe à une passante qui m’indique la bonne direction.  Le stationnement en face de l’auberge est de 10 minutes seulement, juste le temps de sortir nos sacs à dos et sacs de nourriture. Puis nous allons stationner l’auto quelques rues plus loin. 

Nous partons nous promener dans les rues de la ville qui est renommée pour ses maisons de style art deco, mais mon ampoule au pied droit me fait souffrir et nous renonçons à faire la marche guidée qui est très recommandée dans les guides de voyage. Nous retournons souper à l’auberge; celle-ci est assez jolie mais les jeunes semblent installés pour plusieurs jours.  Ils ne cherchent pas à communiquer avec les nouveaux venus. Je prépare notre souper dans la cuisine, rédige le blogue et retourne lire dans la chambre.  Finalement, notre arrêt à Napier n’était pas un bon choix. Heureusement nous repartons demain matin pour Wellington.

P.S. – Dans mon article sur les Gloworms, j’ai dit que c’était des vers à soie. Après vérification, j’ai appris qu’il s’agit plutôt d’insectes. Ça ne vous semblera pas plus intéressant, mais leur histoire est très particulière car ils réussissent à vivre, se nourrir et se reproduire dans la noirceur. Voici de quoi il a l'air.

A droite, le glowworm, à gauche sa nourriture qui pend au fil qu'il tisse

11 commentaires:

  1. Bravo d'avoir réussi ce beau défi de la traversée du Tongarero! Vous êtes des champions! Je m'imagine faire cette randonnée ;j'aurais eu la même attitude que cette jeune Malaisienne et je me serais retrouvée souvent en descente sur les fesses (là où c'était possible !). Disons que le paysage enneigé de Tongarero ressemble à celui que nous avons ici présentement.

    Je ferai une recherche sur ces "glowworms" pour en savoir davantage; ils m'intriguent.

    Merci Patricia de prendre le temps d'écrire ces captivants récits et de les agrémenter de belles photos qui nous permettent de voyager virtuellement!

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  2. Oups! Je signe le premier commentaire...
    Louise E. B.

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  3. Quelle aventure! Trop de marches pour mes vielles jambes. Te lire Patricia est toujours passionnant. Faites attention à vous.
    Suzanne

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  4. Félicitations les parents! On est fiers de vous! Moi je trouve les insectes bien intéressants. Surtout ceux qui s'illuminent dans la noirceur!
    J'ai montré les photos des moutons à Maya et elle a trouvé ça bien cute...

    Thierry

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  5. Bravo Patricia et Srege. Ca prend un grand courage pour faire ce voyage.
    Merci de partager avec nous ces belles photos.
    Prenez soin de vous deux et continuer à décrire les péripéties de votre voyage.

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  6. Bravo Patricia, as-tu déjà songé à écrire un livre de tes voyages. En réunissant tout tes blogs et photos, il ne resterait pas grand chose à ajouter.

    Tes photos sont magnifiques.


    Claire & Claude

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  7. Camille et Chloé vous ont prisent au pied de la lettre quand vous avez dis que Serge avait adopté le bébé mouton. Elles s'attendent à le voir dans votre cours à votre retour!!

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    1. On a plus le choix maintenant, il nous faudra rapporter un mouton dans nos bagages.

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  8. Superbe voyage Patricia... quelles belles photos et quels souvenirs! Profitez-en bien pour nous!

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  9. Wow quel courage et quelle belle énergie vous avez. À en voir vos photos ça en vaut la peine. Merci de nous partager cette belle aventure....nous assis devant notre ordi....hi hi !! Prenez soin de vous.
    Céline

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  10. Wow ! Superbe défit les beaux-parents. On est fiers de vous et jaloux. :) Ça donne envit !!! Mona

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