samedi 20 décembre 2014

Le retour

Les retours de vacances, comme les adieux, sont les moments les plus difficiles mais inévitables. Cette fois-ci, les 19 heures d'avion furent un vrai supplice.  Comment dormir quand on est coincé dans un espace restreint et que le bruit des moteurs bourdonne dans nos oreilles.  J'ai finalement pu dormir quelques heures. A Los Angeles, il a fallu récupérer nos bagages et traverser les douanes américaines qui sont les plus suspectes du monde. Heureusement, nous avions 3 heures entre les 2 vols, ce qui nous a évité d'être stressés par un manque de temps pour arriver à l'autre zone d'embarquement.

Partis lundi soir à 17h15, nous arrivons enfin à Toronto lundi soir à 21h35, grâce à la magie des fuseaux horaires.  Thierry nous attendait, nous avons récupéré notre auto et sommes partis pour Whitby pour prendre une douche et essayer de dormir.  Le sommeil a tardé à venir à cause du décalage horaire qui est de 17 heures entre la Nouvelle-Zélande et l'Ontario. Après 4 jours, nous voilà enfin revenus à la normale, mais notre esprit est encore rempli de souvenirs de ce merveilleux voyage, souvenirs que je partage avec vous.

Bonne nouvelle !
Nous avons reçu un courriel de la compagnie Ballooning Canterbury.  Ils ont retrouvé la caméra de Serge et nous l'envoient par la poste.

Nos coups de coeurs
  • Les belles rencontres et l'accueil des gens; mon portefeuille est garni d'adresses courriel échangées au fil du voyage.
  • Les paysages du pays : les montagnes et le vert particulier des collines que les chèvres garnissent de taches blanches.
  • Les endroits inoubliables : Tongariro Crossing qui fut notre épreuve ultime et Cathedral Cove qui nous a émerveillé par sa beauté.
  • Les activités de pure bonheur : notre journée et notre nuit en bateau à Doubtful Sound et notre envol en montgolfière au-dessus de la région de Canterbury.
Comment voyager en Nouvelle-Zélande

Nous avons choisi de louer une voiture et d'utiliser les" backpackers hostels" pour l'hébergement, mais il y a d'autres façons de faire. Beaucoup de gens le font en louant un "camper-van", nos préférés furent les Britz et les Apollo, d'autres en achetant une vieille voiture qu'ils revendent à la fin du voyage, d'autres en prenant l'autobus surtout ceux qui voyagent seuls mais les destinations ne sont pas toujours celles qu'on préfère, d'autres en faisant du pouce et ceux-là je les plains.

Le coût de la vie

Il ne faut pas s'en cacher, la vie est chère en Nouvelle-Zélande.  Les repas au restaurant grugent vite un budget, c'est pourquoi nous avons apprécié les cuisines des auberges où nous pouvions préparer nos repas.  Le coût d'une chambre double en backpackers hostel varie entre $64 et $100 par nuit. Le coût pour un site de camping oscille entre $12 sans service et $45 avec service. Pour ce qui est de l'essence, nous avons payé $2.42 le litre à Franz Jozef et $1.92 à Auckland, la moyenne étant $2.07 le litre.  Cependant le diesel coûte environ $0.70 de moins le litre.

Les prix indiqués comprennent toujours les taxes et le système de pourboire n'est pas très répandu, la norme est de 5 à 10 % dans les restaurants avec service.  La plupart du temps, on commande au comptoir, on paie et on nous remet une pancarte avec un numéro.  Nous allons nous asseoir et un employé nous apporte nos plats rapidement. C'est très efficace.

Quand je ne serai plus capable de voyager, je me rappellerai de Tongariro,

lundi 15 décembre 2014

12 au 15 décembre – Auckland

Nous sommes maintenant à la fin de notre voyage et il se termine à Auckland dans l’Ile du Nord.  C’est une grande ville et elle ressemble à la majorité des grandes villes du monde, sans grandes surprises.  Nous sommes installés jusqu’à lundi au Ponsonby Backpackers dans le quartier Ponsonby qui est près de la baie d’Auckland.  Ce n’est sûrement pas la meilleure auberge de notre voyage mais elle est bien située.  Nous sommes près des circuits d’autobus de la ville, des restaurants et des boutiques et on peut se rendre au bord de la mer à pied en 45 minutes. 

C’est ce que nous faisons samedi après-midi en errant dans les rues, jouant à se perdre et à se retrouver jusqu’à nous arrivions au terminal des traversiers qui partent pour les îles avoisinantes. Nous gardons cette destination pour lundi, juste avant notre départ. Dans un parc, des équipes dont les joueurs sont vêtus de blanc, jouent au criquet.

Le ferry terminal d'où partent les bateaux pour les îles autour d'Auckland

Des joueurs de criquet en action
Samedi soir, juste avant de nous mettre au lit vers 10h00, en regardant par la fenêtre je vois que les maisons de la rue Franklin sont toutes illuminées de lumières de Noël.  Nous allons donc nous promener dans la rue sous la pluie, abrités par nos parapluies, en compagnie de centaines de marcheurs et d’une multitude d’automobilistes attirés par l’animation de cette rue.  Sur le balcon d’une maison, des musiciens ont installé des haut-parleurs et les gens s’attroupent et dansent sous leurs parapluies au son de leur musique.  Nous avons droit à des feux d’artifices.

La rue Franklin dans l'esprit des Fêtes

Maison accueillante, la porte est ouverte aux passants

Ma maison préférée

Les musiciens sur la galerie
Ce soir, je devrais dire cette nuit, plusieurs fêtards célèbrent très tard; les derniers sont entrés à l’auberge vers 4h00 du matin assez éméchés. Je comprends pourquoi les jeunes aiment prolonger leur séjour à Auckland, il y a beaucoup de bars.

Dimanche, jour de pluie et de vent, nous prenons l’autobus vers 10h00 pour aller visiter le musée.  Serge a beaucoup aimé le 2e étage consacré à la participation de la Nouvelle-Zélande aux deux guerres mondiales ainsi que celle des îles de Samoa.  Pour ma part, je me suis beaucoup attardée aux exhibits sur les volcans et les tremblements de terre.  J’ai appris que les éruptions volcaniques sont essentielles à la survie de notre planète même si elles font d’énormes ravages.  Heureusement, la plupart de celles-ci surviennent dans les océans.

Pour rester dans l’esprit de notre voyage, nous allons au cinéma voir le dernier film de la série « The Hobbit ».  Comme nous n’avons pas vu les deux premiers, nous sommes un peu perdus avec les différents guerriers qui s’affrontent dans des batailles surréalistes, mais nous trouvons bien sympathique Bilbo  Baggings dont nous avons vu la maison à Hobbiton. 

Nous sommes lundi et c'est la dernière journée de notre voyage. Nous prenons le traversier pour nous rendre à Devonport Island, en face d'Auckland et nous y sommes en 15 minutes.  C'est le calme après l'effervescence de la ville.  Nous suivons la rue Victoria, jalonnée de boutiques et de restaurants, qui nous conduit au sommet du mont Victoria.  De la haut, la vue sur l'île et sur Auckland est superbe. Nous nous assoyons sur un banc et laissons passer le temps. Mais il faut bien redescendre, alors nous allons marcher sur la rue qui longe la mer.  Les maisons sont de style victorien et très jolies.  Il y en a quelques-unes qui s'annoncent comme bed & breakfast. Avant de reprendre la bateau, nous allons dîner au restaurant "Le Bistro" où nous sommes servis en français; nous y dégustons un des meilleurs repas de notre voyage.  Vive le chef français!

Le mont Victoria

Vue sur la ville d'Auckland du haut du mont Victoria
Nous sommes maintenant à l'aéroport d'Auckland, attendant le départ pour Los Angeles à 19h15.  Ce sera un long vol qui sera suivi d'un plus court jusqu'à Toronto. Nous faisons nos adieux à la Nouvelle-Zélande où nous avons été si bien accueillis. Dans un prochain message, nous vous ferons part de nos coups de coeur.

Nous remercions sincèrement tous ceux qui nous ont laissé des commentaires sur le blogue. Merci spécialement à Thierry, Joël, Mona, Julie R., Louise B., Louise N., Lily H., Lise et Yvan, Céline, Ginette C., Pierrôt et Sylvie, Agnès, Claire et Claude, Suzanne, Nicole G.  Nous les avons lus avec plaisir et ils nous ont souvent fait rire.

vendredi 12 décembre 2014

11, 12 décembre – Christchurch et Kaikoura

Nous sommes en route pour Christchurch; le temps est nuageux et il semble que ce sera le cas aussi pour les prochains jours et la température oscille entre 14 et 16 degrés Celsius. 

Nous avons réservé à Chester Backpackers sur la rue du même nom pour les deux prochains jours.  La maison est petite et n’accueille qu’un nombre restreint de backpackers. Elle est un peu défraîchie et le propriétaire attend d’être dédommagé par les assurances, à la suite des tremblements de terre de 2010 et 2011, avant de faire des rénovations.  Nous avons la plus grande chambre, ce qui nous permet de réorganiser nos bagages avant notre départ en avion pour Auckland samedi matin. 

Chester Backpackers
Nous nous rendons au centre-ville pour visiter le musée qui est fort intéressant.  On y parle beaucoup du recyclage des déchets laissés par de nombreuses compagnies de forage ainsi que de l’arrivée des premiers européens à Christchurch.  

Tout le long du trajet au centre-ville, nous voyons des maisons barricadées, car encore trop endommagées pour être habitées, des édifices démolis et d’autres en reconstruction.   La cathédrale qui faisait la fierté de la ville a subi d’énormes dommages; elle est présentement en  réparation.  Les rues sont souvent bloquées ou fermées pour laisser place à la machinerie de construction et aux travailleurs.  Évidemment, ce n’est plus la belle ville d’avant et il faudra bien des années avant qu’elle retrouve sa splendeur.  Il n’y a eu aucune perte de vie lors du tremblement de terre de 2010 car les habitants de la ville était encore au lit, mais en 2011 il y eut 181 pertes de vie.

Nous soupons à l’auberge en compagnie d’Helen, une dame d’Amsterdam (Hollande) qui débute son voyage ainsi qu’avec deux jeunes allemandes qui retournent dans leur pays demain.  Nous partageons avec elle notre vin. Serge donne même aux jeunes filles ses tablettes de chocolat Snickers.

Mauvais choix. Comme il n’y a vraiment rien d’intéressant à faire à Christchurch, vendredi matin nous prenons la route vers le nord pour nous rendre à Kaikoura, endroit que nous avions voulu visiter lorsque nous étions à Blenheim il y a quelques semaines.  Nous y arrivons au bout de 2 heures et demie de route.  Le temps est assez doux et nous partons donc en mer avec la compagnie Whale Watch qui nous garantit à 95% que nous verrons des baleines à 5 kilomètres au large.  A quoi ai-je pensé!!  J’ai tendance à souffrir du mal de mer et dès le départ, je sens que le voyage ne sera pas agréable.  Je laisse ma caméra à Serge qui est sur le pont dès qu’on voit une queue de baleine au loin, ce sont des « sperm whales » ou « des cachalots » en français.  Moi, je sors à l’extérieur et me dirige vers les toilettes.  Tout ça dure plus de 2 heures et mon estomac ne tient pas le coup;  j’ai utilisé plusieurs petits sacs blancs.   Que j’avais hâte de retrouver la terre ferme!! et je me fichais bien de ces mammifères marins. Je pense que c’était la même chose pour le tiers des passagers qui souffrait comme moi du mal de mer.  Nous sommes de retour à 16h00 et n’avons plus le temps d’aller découvrir les petites baies le long de la côte car il faut encore faire 2 heures et demie de route pour retourner à Christchurch. 

Un dos de cachalot

Une queue de cachalot
Un oiseau inconnu, mais très majestueux
Adieu Christchurch. Samedi matin, nous faisons nos adieux à Helen et lui donnons notre glacière rigide ainsi que les victuailles qui n’entrent pas dans nos sacs à dos.  Elle part pour Lake Tekapo et nous pour l’aéroport. 

Serge est arrêté au détecteur de bagages.  Un élément défendu est retrouvé dans son sac à dos; je ne peux pas vous dire ce que c’est mais il manquera une partie du cadeau de Noël de Julie cette année. Ça m’attriste beaucoup car c’était tellement joli. Pour le moment, nous attendons patiemment l’appel pour notre embarquement pour Auckland et j’ai encore l’estomac fragile.

mercredi 10 décembre 2014

9 et 10 décembre – Canterbury et Akaroa

L’alarme du téléphone a oublié de sonner à 4h00 à cause d’une erreur de ma part.  Serge se réveille en sursaut à 4h15 et à 4h30 nous étions en route pour Darfield; il fait encore noir.  Le bus de « Ballooning Canterbury » nous attend avec ses passagers; nous serons 11 personnes à nous envoler avec le pilote et le co-pilote. Nous nous dirigeons vers un champ où les vents sont favorables pour notre envol.  Chacun apporte son aide pour déballer la nacelle ainsi que la montgolfière. Ensuite, le pilote et ses assistants commencent à gonfler le ballon multicolore. 




Serge et moi sommes les premiers en embarquer dans la nacelle qui est couchée sur le sol. La nacelle est redressée et les autres passagers embarquent.  Notre pilote nous donne les instructions de sécurité pour le départ et l’atterrissage, consignes que malheureusement j’oublierai d’appliquer et en subirai les conséquences. Les amarres sont détachées et nous quittons le sol en douceur.

Et nous nous envolons ...
Nous voyons le soleil se lever et le paysage s’illuminer. Au sol, les moutons et les vaches s’éloignent en courant. Les champs de culture défilent et les petits villages se réveillent.

Au lever du jour

Des champs de culture étranges

Les moutons nous surveillent
 Pendant une heure, nous survolons la région, ébahis par tant de beauté et par le calme qui nous entoure.


C’est maintenant le moment de l’atterrissage. Le pilote nous dit de nous accroupir et nous avertit que ce ne sera pas en douceur. Il avait bien raison. La nacelle cogne le sol à trois reprises et se retrouve coucher sur le côté.  Je cogne mon menton sur le rebord capitonné et mes lunettes s’envolent.  Nous débarquons sans heurts; je cherche mes lunettes mais ne les trouve pas.  Je me dis, elles sont sûrement quelque part et nous les retrouverons, espérons en parfait état. 

Un atterrissage "bumpy"

Nous trinquons à ce merveilleux voyage
C’est la fête! nous célébrons avec du champagne et un déjeuner léger. Avant de partir à la recherche de mes lunettes, nous aidons le personnel à désouffler, plier et ranger la montgolfière.  Lorsque tout est terminé, Serge découvre que sa caméra n’est plus dans son étui.  Il est certain qu’elle est tombée dans les plis de la montgolfière lorsqu’il s’est penché pour faire sortir l’air.  Le pilote promet de la rechercher la prochaine fois que la montgolfière sera utilisée et de nous l’envoyer à la maison.  C’est à suivre….

Photo de Ballooning Canterbury

Nous nous enlignons tous et débutons une battue pour retrouver mes lunettes.  Enfin, quelqu’un les trouve et, miracle! Elles sont intactes.

Akaroa. Vers 9h00, nous nous mettons en route pour Akaroa, petite ville dans la péninsule de Banks au sud de Christchurch. Comme le temps s’annonce chaud et ensoleillé aujourd’hui, nous voulons en profiter pour aller faire du kayak dans Flea Bay avec un guide de la compagnie Pohatu Penguins. 

Vers 1835, quelques baleiniers français menaient leurs activités dans cette région. Le capitaine Jean-François Langlois eut l’idée d’y créer une colonie française afin d'éviter de parcourir la moitié de la planète pour obtenir de l'huile de baleine. Il acheta la péninsule aux Maoris pour mille francs et leur donna un premier versement, le restant du paiement devant se faire au moment de la prise de possession du territoire à leur retour. Le capitaine retourna donc en France et fit les démarches nécessaires pour qu'une expédition de colonisation soit envoyée sur l'île sud de la Nouvelle-Zélande. En 1840 un petit groupe de français venus de Paris et dirigé par un certain Lavaud revienne en Nouvelle-Zélande pour fonder une colonie. Mais les Anglais avaient déjà la souveraineté de l'île du nord et, avec le traité de Waitangi, il fut facile de prendre possession de la totalité de la Nouvelle-Zélande, ce qui arriva quelques semaines avant le retour des Français. Par la suite, les Français ont dû se contenter de deux villages au lieu de l'île entière, un de ceux-ci étant Akaroa.

Un certain nombre de Kiwis (habitants de la Nouvelle-Zélande) sont descendants de colons français. On peut toujours voir des traces de l'influence française dans le village d'Akaroa, par exemple dans les noms de rue comme la rue Lavaud, "la boucherie" ou la station-service "L'Essence", mais plus personne n'y parle la langue de Molière. 

Vers midi, nous partons en jeep 4x4 avec Benoit, notre guide français, ainsi qu’un couple de l’Australie.  Tout le long du chemin de montagne Benoit nous fait découvrir la flore de la région, nous parle des petits pingouins bleus que l’on retrouve dans la péninsule. 


Au bout de 45 minutes, nous arrivons à Flea Bay, l’endroit où vivent les propriétaires de la compagnie qui œuvrent à la conservation de l’habitat des pingouins.  Benoit est un guide très connaissant et sécurisant, il communique avec nous en français et avec les australiens en anglais.  Nous voyons plusieurs otaries, des mâles, des femelles et des jeunes qui nous regardent avec étonnement.  Nous longeons les côtes de la baie dans l’espoir de voir les petits pingouins, mais ils se font rares. 

La petite cabane blanche, c'est là que nous prenons notre équipement de kayak

Celui-ci est timide

Celui-ci est curieux


A notre retour, Benoit ouvre le panneau d’une cache et nous y découvrons une maman pingouin qui couve son œuf.

La maman pingouin couve son oeuf
Nous allons ensuite rendre visite à la propriétaire dans son jardin.  Elle nous attend avec du thé et des biscuits.  Elle a aussi une surprise pour nous; elle et son mari ont secouru un bébé pingouin abandonné par ses parents et en prennent soin jusqu’à  ce qu’il soit assez vieux pour survivre par lui-même.


La propriétaire nous reçoit 

Il a encore son duvet de bébé sur la tête

C'est petit, mais ça mord ces petits pingouins
Nous repartons en fin d’après-midi de ce coin de paradis assez isolé et revenons à Akaroa.  Ce soir, nous nous rendons à pied au restaurant sur le bord de la plage, rejoindre le couple australien avec qui nous avons passé l’après-midi.  Nous logeons pour 2 nuits à l’auberge de backpackers « Chez la mer » qui est toute rose. C’est une toute petite maison et l’atmosphère est agréable.  Nous y rencontrons Marie et Jacky, un couple de français en vacances avec leur fille, et nous sympathisons beaucoup.  Trois jeunes backpackers s’amusent à apprendre à tricoter et nous font bien rire.


Notre auberge "Chez la mer". Est-ce que Maya est jalouse de notre maison rose?


Le club des tricoteuses


The Summit Road dans la brume
Jeudi nous partons pour Christchurch.

mardi 9 décembre 2014

6 au 8 décembre – Mount Cook et Lake Tekapo

Les boulders de Moeraki.  En route pour Mount Cook, nous nous arrêtons sur le bord de la plage entre Moeraki et Hampden.  Nos amis, Jérémie et Romain nous avaient beaucoup parlé de ces gros rochers tout ronds qui gisent sur le bord de la plage.  Comment ces immenses boules de quilles sont-elles arrivées là ? Les maoris racontent qu’ils proviennent du naufrage du grand canot Arai Te Uru. les paniers de nourriture ronds et les gourdes d’eau se sont transformés pour devenir les boulders de Moeraki. Les géologues disent que les boulders étaient enterrés dans la terre friable des falaises et qu’au cours de millions d’années la mer a érodé la falaise et le mudstone s’est dissout dans l’eau, laissant à découvert ces étranges boules. 

Sur la plage de Moeraki

Les boulders de Moeraki
Nous nous arrêtons ensuite pour pique-niquer dans un petit village tranquille qui a eu la bonne idée d’aménager un parc pour les visiteurs. 

Un autre pique-nique agréable
Nous arrivons à Mount Cook Backpackers vers 16h00.  C’est plus un hôtel qu’une auberge de backpackers et nous avons une chambre avec salle de bain et un balcon faisant face aux montagnes enneigés. De notre balcon, nous avons la vue sur la montagne enneigée. La nuit fut très mouvementée; la pluie et le vent faisaient rage et les murs et fenêtres en tremblaient.  

La vue de notre balcon au lever du jour
Dimanche matin, nous partons vers 9h00  pour une randonnée sur le sentier Hooker Valley qui nous mène au pied du mont Cook sur le bord du lac Hooker. Quelle agréable randonnée! Nous traversons trois ponts suspendus et le sentier est parsemé de jolies fleurs printanières.  Le temps de prendre des photos à chaque tournant du sentier et attendre que les nuages se dissipent au sommet du Mont Cook, nous sommes de retour 3 heures et demie plus tard.  Sur le chemin du retour, nous entendons un grondement au loin. Nous découvrons bientôt qu’il s’agit d’une avalanche dans la montagne. Heureusement, personne ne se trouve dans cette région à ce temps de l’année.

Au loin, le premier pont suspendu



Au loin, le mont Cook devant Hooker Lake

Pont le long du sentier 

C'est une avalanche
En après-midi, nous nous rendons à l’hôtel Hermitage visiter le musée sur Sir Edmond Hillary, le premier homme à atteindre le sommet de l’Everest en compagnie de son sherpa népalais, Tenzing Norgay. Piqués par la curiosité et désirant en apprendre plus sur cet homme, nous allons ensuite voir le documentaire sur son ascension du Mont Everest. C’est vraiment passionnant et nous aimerions avoir la chance de le revoir un jour. Les images du Népal, des moulins à prières, des écharpes blanches d’amitié ainsi que les petits autels avec les drapeaux à prières multicolores flottant au vent m’ont rappelé de beaux souvenirs de mon voyage au Népal et au Tibet en 2004.

Sir Hillary est né à Auckland, Nouvelle-Zélande en 1919 et est décédé en 2008.  Il était de la génération de nos parents.  Il a pris le goût de l’escalade à l’âge de 16 ans au cours d’un voyage scolaire au mont Ruapehu dans l’Île du Nord. Il s’est rendu compte que son ossature désarticulée et peu coordonnée était plus forte et plus endurante que celle de ses compagnons. Après avoir fait l’ascension du Mont Cook et de plusieurs monts avoisinants, il part en expédition au Népal en 1953 dans le but de se rendre au sommet de l’Everest.  Encore là, sa condition physique et sa détermination lui ont permis de se rendre où ses compagnons n’ont pas pu aller.  Il a atteint le sommet le 29 mai 1953, soit le jour du couronnement de la Reine Élisabeth. C’est par les journaux qu’il a appris que la reine l’avait honoré du titre « Sir ». 

Il a continué à relever d’autres défis pendant de nombreuses années.  Le 4 janvier 1958, il a atteint le Pôle Sud avec l’expédition trans-antarctique britannique à bord de tracteurs Fergurson.  La vie n’a pas toujours été clémente pour lui; en 1975, sa femme Louise et sa fille Belinda meurent dans un accident d’avion au Népal près de Katmandu. Il était très proche du peuple népalais et a consacré une grande partie de sa vie à aider le peuple sherpa en construisant des écoles et des hôpitaux. 

Lake Tekapo. Lundi matin, nous nous mettons en route pour Lake Takapo, qui se trouve à 1 heure et demie à l’est de Mount Cook.  Nous avions pensé y passer la nuit, mais une idée a germé dans la tête de Serge hier et nous avons décidé de nous rendre à Methven aujourd’hui afin d’aller demain nous promener en montgolfière au-dessus de la région de Canterburry.

Nous avons quand même le temps d’aller admirer la jolie chapelle « Church of the Good Shepard » construite en 1935 sur le bord du lac Tekapo. Elle est entourée de plants de lupins qui sont en pleine floraison présentement. 

Lupins devant Lake Tekapo

Church of the Good Shepard
Nous nous rendons ensuite au sommet du mont John où se trouve un observatoire astronomique. La vue est superbe et, si nous n’avions pas changé nos plans, nous aurions pu venir y observer les étoiles cette nuit.  Nous nous reprendrons de retour au pays et retournerons cet été à l’astrolab du Mont-Mégantic.

Observatoire astronomique à Mount John


Nous arrivons à Methven en fin d’après-midi et nous nous installons à Redwood Backpackers Hostel.  C’est une magnifique auberge et les propriétaires sont très attentionnés.  Nous ne sommes que 5 occupants, dont Sergei, un ukrainien, qui parle difficilement l’anglais et qui apprécie beaucoup les efforts de Serge pour lui faire la conversation.  Nous nous couchons tôt car demain matin nous partons à 4h30 pour Darfield où nous nous envolerons en montgolfière au lever du jour.

Du bon temps à Redwood Backpackers Hostel