L’alarme du téléphone a oublié de sonner à 4h00 à cause
d’une erreur de ma part. Serge se
réveille en sursaut à 4h15 et à 4h30 nous étions en route pour Darfield; il
fait encore noir. Le bus de
« Ballooning Canterbury » nous attend avec ses passagers; nous serons
11 personnes à nous envoler avec le pilote et le co-pilote. Nous nous dirigeons
vers un champ où les vents sont favorables pour notre envol. Chacun apporte son aide pour déballer la
nacelle ainsi que la montgolfière. Ensuite, le pilote et ses assistants
commencent à gonfler le ballon multicolore.
Serge et moi sommes les premiers en embarquer dans la
nacelle qui est couchée sur le sol. La nacelle est redressée et les autres
passagers embarquent. Notre pilote nous
donne les instructions de sécurité pour le départ et l’atterrissage, consignes
que malheureusement j’oublierai d’appliquer et en subirai les conséquences. Les
amarres sont détachées et nous quittons le sol en douceur.
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Et nous nous envolons ... |
Nous voyons le soleil se lever et le paysage s’illuminer. Au
sol, les moutons et les vaches s’éloignent en courant. Les champs de culture
défilent et les petits villages se réveillent.
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Au lever du jour |
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Des champs de culture étranges |
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Les moutons nous surveillent |
Pendant une heure,
nous survolons la région, ébahis par tant de beauté et par le calme qui nous
entoure.
C’est maintenant le moment de l’atterrissage. Le pilote nous
dit de nous accroupir et nous avertit que ce ne sera pas en douceur. Il avait
bien raison. La nacelle cogne le sol à trois reprises et se retrouve coucher
sur le côté. Je cogne mon menton sur le
rebord capitonné et mes lunettes s’envolent.
Nous débarquons sans heurts; je cherche mes lunettes mais ne les trouve
pas. Je me dis, elles sont sûrement quelque
part et nous les retrouverons, espérons en parfait état.
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Un atterrissage "bumpy" |
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Nous trinquons à ce merveilleux voyage |
C’est la fête! nous célébrons avec du champagne et un
déjeuner léger. Avant de partir à la recherche de mes lunettes, nous aidons le
personnel à désouffler, plier et ranger la montgolfière. Lorsque tout est terminé, Serge découvre que
sa caméra n’est plus dans son étui. Il
est certain qu’elle est tombée dans les plis de la montgolfière lorsqu’il s’est
penché pour faire sortir l’air. Le
pilote promet de la rechercher la prochaine fois que la montgolfière sera
utilisée et de nous l’envoyer à la maison.
C’est à suivre….
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Photo de Ballooning Canterbury |
Nous nous enlignons tous et débutons une battue pour
retrouver mes lunettes. Enfin, quelqu’un
les trouve et, miracle! Elles sont intactes.
Akaroa. Vers
9h00, nous nous mettons en route pour Akaroa, petite ville dans la péninsule de
Banks au sud de Christchurch. Comme le temps s’annonce chaud et ensoleillé
aujourd’hui, nous voulons en profiter pour aller faire du kayak dans Flea Bay
avec un guide de la compagnie Pohatu Penguins.
Vers 1835, quelques baleiniers français menaient leurs
activités dans cette région. Le capitaine Jean-François Langlois eut l’idée d’y
créer une colonie française afin d'éviter de parcourir la moitié de la planète
pour obtenir de l'huile de baleine. Il acheta la péninsule aux Maoris pour
mille francs et leur donna un premier versement, le restant du paiement devant
se faire au moment de la prise de possession du territoire à leur retour. Le
capitaine retourna donc en France et fit les démarches nécessaires pour qu'une
expédition de colonisation soit envoyée sur l'île sud de la Nouvelle-Zélande.
En 1840 un
petit groupe de français venus de Paris et dirigé par un
certain Lavaud revienne en Nouvelle-Zélande pour fonder une colonie. Mais les
Anglais avaient déjà la souveraineté de l'île du nord et, avec le traité de Waitangi, il fut facile de prendre
possession de la totalité de la Nouvelle-Zélande, ce qui arriva quelques
semaines avant le retour des Français. Par la suite, les Français ont dû se
contenter de deux villages au lieu de l'île entière, un de ceux-ci étant
Akaroa.
Un certain nombre de Kiwis (habitants de la Nouvelle-Zélande) sont descendants de colons français. On peut toujours voir des traces de l'influence française dans le village d'Akaroa, par exemple dans les noms de rue comme la rue Lavaud, "la boucherie" ou la station-service "L'Essence", mais plus personne n'y parle la langue de Molière.
Vers midi, nous
partons en jeep 4x4 avec Benoit, notre guide français, ainsi qu’un couple de
l’Australie. Tout le long du chemin de
montagne Benoit nous fait découvrir la flore de la région, nous parle des
petits pingouins bleus que l’on retrouve dans la péninsule.
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Au bout de 45
minutes, nous arrivons à Flea Bay, l’endroit où vivent les propriétaires de la
compagnie qui œuvrent à la conservation de l’habitat des pingouins. Benoit est un guide très connaissant et
sécurisant, il communique avec nous en français et avec les australiens en
anglais. Nous voyons plusieurs otaries,
des mâles, des femelles et des jeunes qui nous regardent avec étonnement. Nous longeons les côtes de la baie dans
l’espoir de voir les petits pingouins, mais ils se font rares.
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La petite cabane blanche, c'est là que nous prenons notre équipement de kayak |
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Celui-ci est timide |
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Celui-ci est curieux |
A notre retour,
Benoit ouvre le panneau d’une cache et nous y découvrons une maman pingouin qui
couve son œuf.
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La maman pingouin couve son oeuf |
Nous allons ensuite
rendre visite à la propriétaire dans son jardin. Elle nous attend avec du thé et des
biscuits. Elle a aussi une surprise pour
nous; elle et son mari ont secouru un bébé pingouin abandonné par ses parents
et en prennent soin jusqu’à ce qu’il soit
assez vieux pour survivre par lui-même.
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La propriétaire nous reçoit |
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Il a encore son duvet de bébé sur la tête |
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C'est petit, mais ça mord ces petits pingouins |
Nous repartons en
fin d’après-midi de ce coin de paradis assez isolé et revenons à Akaroa. Ce soir, nous nous rendons à pied au
restaurant sur le bord de la plage, rejoindre le couple australien avec qui
nous avons passé l’après-midi. Nous logeons pour 2
nuits à l’auberge de backpackers « Chez la mer » qui est toute rose.
C’est une toute petite maison et l’atmosphère est agréable. Nous y rencontrons Marie et Jacky, un couple
de français en vacances avec leur fille, et nous sympathisons beaucoup. Trois jeunes backpackers s’amusent à
apprendre à tricoter et nous font bien rire.
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Notre auberge "Chez la mer". Est-ce que Maya est jalouse de notre maison rose? |
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Le club des tricoteuses |
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The Summit Road dans la brume |
Jeudi nous partons
pour Christchurch.