dimanche 2 novembre 2014

1er novembre 2014 – Un saut dans le temps

Nous prenons notre dernier repas à 1h30 du matin (heure de Toronto) à bord de l’avion. Ensuite, le loup sur les yeux, les bouchons d’oreilles en place et la couverture jusqu’au menton, nous débutons une nuit où le sommeil n’est jamais profond et le corps cherche sa position de confort. Heureusement Serge ne ronfle pas ou je ne l’entends pas à cause du bruit infernal des moteurs de l’avion.  Je me demande comment les passagers de luxe à l’avant aiment leur nuit et si le pilote dort lui aussi.  Puis je dors par petits bouts. 

Au réveil, comme la Nouvelle Zélande se targue d'être la première nation à voir le soleil se lever, je réalise que nous avons fait un saut dans le temps et passé du 30 octobre au 1er novembre en une seule nuit. Le 31 octobre est disparu sous la baguette magique des sorcières de l’Halloween.

Nous récupérons nos bagages et passons les contrôles de sécurité sans problème. On se sent bien accueillis par les néo-zélandais.  Nous récupérons la voiture louée et Serge fait son apprentissage de conduite à gauche.  Il active à répétition les essuie-glaces au lieu du clignotant, il embarque toujours du côté gauche au lieu du côté droit et il a tendance à prendre le côté droit de la route.  La sortie de la ville fut assez stressante en raison des nombreux ronds-points qu’il faut prendre en sens inverse.  Le mot que j’ai répété le plus souvent dans la journée est « À GAUCHE ».  Comble de malheur, Germaine fait des siennes.  Serge avait acheté la carte de la Nouvelle-Zélande pour mettre dans le GPS mais on ne peut pas faire de recherche d’adresses par ville pour l’île du Nord.  Il n’y a que les points d’intérêt qui fonctionnent.  Une chance que j’ai une carte routière pour m’aider à envoyer Germaine dans la bonne direction.  Et je commence ma litanie de « On aurait donc dû …. faire des tests en simulation avant de partir ».

Une fois sortis de la ville, il y a très peu de voitures sur la route et on se calme. La campagne avec ses collines vert pâle et ses bouquets d’arbres vert foncé est à perte de vue.  Partout des troupeaux de vaches paissent dans les champs. Finalement je contredis ce que j’ai écrit dans mon premier blogue.  Ce n’est pas les moutons qui sont en grand nombre dans ce pays, ce sont les vaches.

Nous nous arrêtons au Kauri Museum à Matakohe où la transformation des gigantesques arbres kauri est exposée sous toutes ses formes; des meubles magnifiques avec le bois, des bijoux, des lampes, des sculptures et même les petits oiseaux kiwi avec la résine.  C’est joli mais ça ne vaut pas les 40$ qu’on y a laissés. Par contre, les pâtés que nous avons mangés dans le café d’en face étaient savoureux. Serge a mangé son premier pâté à l’agneau.  

Vue de la véranda du café
Il faut maintenant trouver une épicerie afin d’acheter quelques provisions pour le souper et le déjeuner de demain.  Nous nous arrêtons à Dargaville au supermarché Countdown. Il y a de tout, même du beurre d’arachides, mais nous décidons de ne pas acheter le poulet cuit alléchant car nous n’avons pas encore de glacière et d’ice paks.  Serge s’informe à une employée qui nous dit qu’on va sûrement trouver cela chez Ware à côté. Nous cherchons Ware jusqu’à ce qu’on voit une enseigne indiquant Warehouse. Pas de doute, ça doit être là; et nous repartons heureux avec notre glacière sous le bras et deux « ice paks ».

Toujours en suivant la route 12 vers le Nord, nous délaissons les paysages bucoliques pour entrer dans la forêt Waipoua peuplée d’arbres inconnus et magnifiques dont des fougères géantes qui pendent au-dessus de nos têtes.  On se croirait dans un autre monde. Euh! Ben oui, nous sommes au pays des Hobbits.

Oiseau inconnu perché dans un arbre sur le bord de la route
Nous nous arrêtons à deux reprises pour marcher dans des sentiers, histoire de voir de plus près les fameux arbres kauris. C’est vrai qu’ils sont impressionnants. Nous y rencontrons une jeune belge qui parle français et qui, comme nous, a bien de la difficulté avec l’accent des néo-zélandais.  Ceux-ci semblent avoir autant de difficulté avec mon accent car ils me font toujours répéter deux fois ce que je leur dis. 

Dans un sentier de Waipoua Forest

Arbre Tane Mahuta
Nous voilà maintenant installés pour une nuit à l’auberge de jeunesse Globetrekkers à Omapere, petite ville tranquille sur le bord de la mer. La clientèle est assez jeune et majoritairement hongroise et lithuanienne;  la conversation est assez limitée. Dans notre chambre, nous défaisons nos sacs à dos et faisons le tri des effets qui iront dormir dans le coffre de la voiture jusqu’à ce que débute nos expéditions en montagne. Enfin, on commence à être organisés. Nous retrouvons le nécessaire pour prendre une douche et les vêtements d’été, car il fait chaud. Déjà on se sent mieux et … on sent meilleur.  Il est maintenant temps de préparer le souper et ce fut un désastre.  J’avais acheté un sac de riz au poulet déjà cuit et une boîte de thon que je fais réchauffer.  La seule façon d’arriver à avaler cela fut de noyer chaque bouchée avec une bonne gorgée de vin rouge.  Serge n’a pas été si persévérant; le contenu de son assiette a fini à la poubelle. 

La cour de l'auberge de jeunesse
A 21h00, nous ne pouvions plus résister au sommeil  et succombons.

6 commentaires:

  1. Pat et Serge,

    Dépaysement total! Comme c'est beau!

    Le bel oiseau pourrait être le carpophage de la Nouvelle-Zélande; il semble y avoir une multitude d'oiseaux là-bas!

    Au plaisir de vous lire et de vous suivre...

    Louise E. B.




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  2. Merci Louise d'avoir fait cette recherche pour nous.

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  3. Il me semble qu'un Safari Condo, ça serait le meilleur véhicule pour visiter le coin. À condition qu'on puisse le conduire du bon bord de la route!!!

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    1. Julie, il y a énormément de campervans loués sur la route, c'est une façon très populaire de visiter le pays. Nous avons choisi les auberges de jeunesse pour socialiser avec les autres voyageurs et les néo-zélandais.

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  4. Je suis bien contente que le voyage en avion se soit bien passé. Çela m'est arrivé d'être fouillé à l'embarquement à Nashvville US. J'avais eu la bonne idée de passer la dernière. A+
    ta soeur Louise

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    1. Louise, toi et moi devons avoir des allures suspectes, c'est de famille.

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